Jacques Bouduban
«Le miens, je ne connais toujours pas son genre mais je dis le…, il m’accompagne depuis 1987, construit par mon ami Pierre, Pierre Louis, luthier à La Neuveville. Je vois encore les planches brutes, la délicatesse des doigts de l’artisan, comme des caresses, jaugeant le bois, son épaisseur, sa résistance, qu’est-ce qu’il nous dit ce bois-là ? un objet? C’est comme une chaleur, une couleur, chaque fois que je le prends entre mes jambes, que je pose mes mains sur lui, que les crins le caressent, sa vibration m’ouvre. Et de voir le fauve, la forêt, la galaxie, des souffles glacés ; pas le tigre, non, le léopard, se faufilant dans une jungle exacerbée, débordante de senteurs, de teintes, de chairs, d’oiseaux, de cris, de bourdonnements. C’est aussi la gourmandise de la viande brute, la chair à vif, déchirée, et des appétits de matières soyeuses, onctueuses, poivrées. Parfois des rondeurs, des plénitudes de nouveau- né, une tendresse, une tendreté, entière, suave, sensuelle.» Site internet : www.cieboudu.ch |
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